Danièle Ponsot (clic)
Danièle Ponsot (clic)
Sadek Hadjerès (1928-2022) ;
Mort d’un grand combattant de l’indépendance et de la démocratie en Algérie.
Sadek Hadjerès s’est éteint à Paris le 3 novembre 2022. Dès les années 1940 et lors de la répression de mai-juin 1945 dans le Nord-Constantinois, il rejoint le parti indépendantiste PPA-MTLD où il milite pour la reconnaissance du pluralisme ethnolinguistique et pour la démocratie interne dans le mouvement national en Algérie. Exclu, il rejoint en 1951 le Parti communiste algérien (PCA) ; et, en 1955, à sa direction avec Bachir Hadj Ali, il négocie l’intégration des communistes algériens au sein du Front de Libération Nationale (FLN) pour qu’ils participent à la guerre d’indépendance.
En suivant le lien, ci-dessous, vous aurez accès à l’article élogieux et documenté, que lui consacre l’excellent site ‘Histoire coloniale et postcoloniale’.
Vous pourrez, aussi, découvrir plusieurs photos (il en existe très peu de Hadjerès, qui vécut de nombreuses années dans la clandestinité) et voir /écouter trois vidéos, présentées à la fin de l’article :
Refusons la falsification de l’histoire franco-algérienne !
Appel unitaire contre la plaque Pierre Sergent
Proposition du collectif de la trentaine d’associations, dont l’Association National des Pieds-noirs Progressistes et leurs amis :
Baptiser cette esplanade du nom de Maurice Audin.
Samedi 29 octobre, un collectif d’une trentaine d’organisations, a manifesté contre le projet du maire de Perpignan de baptiser une esplanade de la ville du nom de Pierre Sergent.
Jacki Mallea a été désigné à l’unanimité pour lire la motion commune. En plus, et cela a été très émouvant pour lui, il a été désigné pour dévoiler la plaque en hommage à Maurice Audin. Il a fait, cet acte symbolique, au nom de notre association.
Association Nationale des Pieds-noirs Progressistes et leurs amis.
Intervention de Jacki Mallea :
https://www.youtube.com/watch?v=rnl4vti3qvM
À la suite de l’Assemblée Générale 2022 :
à Toulouse, du 14 au 31 octobre 2022, organisées par Les ami(e)s d’Averroès, l’ANPNPA, L’APRÈS : les 10èmes journées culturelles franco-algériennes
Le jeudi 29/9/2022 à 18h30 à Lyon :
A-t-on déjà pensé à écouter ce que les jeunes ont à dire de la guerre d’Algérie ? A l’occasion des 60 ans de l’indépendance algérienne et de la fin de la guerre, cette rencontre propose de changer notre regard sur cette histoire porteuse de douleurs et de violences, de deuils ou d’espoirs, en épousant celui de la jeunesse. C’est à travers l’ouvrage de Paul Max Morin Les jeunes et la guerre d’Algérie et le podcast Sauce algérienne, co-écrit avec Justine Pérez et Maxime Ruiz, que nous aborderons le sujet. Nous réunirons autour de la table Paul Max Morin, Justine, Kahina et Simon, tous trois témoins dans le podcast.
Plus d’informations : agenda culturel du site de la BmL.
https://www.bm-lyon.fr/les-rendez-vous-des-bibliotheques-municipales-de- yon/#/animation/312/date/620
« Algérie(s), une mosaïque d’héritiers« , une exposition organisée à Montpellier à la Maison des Rapatriés, du 17 au 23 octobre par l’AFA, l’ANPNPA et Coup de Soleil : photographies, ateliers, conférences …
L’Assemblée Générale de l’ANPNPA approche, voici le programme mis à jour :
Tribune adressée aux Présidents français et algérien : « Messieurs Macron et Tebboune, laissez vos jeunesses inventer une nouvelle relation »
https://www.jeuneafrique.com/1371673/politique/messieurs-macron-et-tebboune-laissez-vos-jeunesses-inventer-une-nouvelle-relation/
Sortir des guerres de mémoires
Depuis le début des années 2000, la notion de guerres des mémoires s’affirme dans le débat public. Les termes de « repentance » et de « lois mémorielles » sont entrés dans le discours politique et la « mémoire » devient un enjeu du présent. Les médias, les historiens, et les responsables politiques s’engagent et certains évoquent même un risque de débordement mémoriel, en particulier à propos de l’histoire coloniale.
L’histoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie est ainsi devenue en France un formidable espace de jeux politiques. On se souvient de la mobilisation importante contre la loi du 23 février 2005, en particulier son article 4 indiquant la nécessité d’enseigner la colonisation dans ses « aspects positifs », ou encore des manifestations à propos des menaces planant contre des historiens au sujet de l’écriture de l’histoire de l’esclavage.
Depuis plusieurs années, les chercheurs se sont interrogés sur l’instrumentalisation et la confiscation des mémoires, sur l’« art d’oublier », comme le disait Paul Ricoeur, dans une société « éternellement en colère contre elle-même », sur les rythmes de l’effervescence mémorielle ou les divers moments de remémoration comme des commémorations nationales. Plus d’un demi-siècle après, loin de s’apaiser, les passions autour de la guerre d’Algérie sont toujours aussi vives. Pour preuve, par exemple, cette guerre autour de la création d’un « Mur des disparus » dans les années 2010 à Perpignan, avec le nom de Français morts en Algérie, « victimes du FLN », a été l’occasion d’une guerre des mémoires. Un certain nombre de points ont incité des historiens à mettre en garde contre un tel projet. Dans un long texte portant pour titre « En finir avec les guerres de mémoires algériennes en France », ils écrivaient : « Les Pieds- noirs ont le droit d’honorer leurs morts. Mais l’inscription, sur un mur, des noms de tous les disparus parmi les Français d’Algérie se heurte à un problème éthique, puisque cela reviendrait à graver dans la pierre les noms de ceux, minoritaires, qui furent activistes de l’OAS. De la sorte, les descendants des victimes de cette organisation se sentiraient insultés. » Le climat actuel est donc bien celui d’une concurrence des mémoires (y compris dans les enjeux de l’immigration et de ses mémoires en mouvement).
Et ce qui est compliqué aujourd’hui en France, c’est que les partisans d’un système colonial, considéré comme positif, ont quitté les rivages de l’extrême-droite traditionnelle pour aller vers une droite très classique. Le gaullisme avait entretenu une « frontière » entre droite et extrême-droite. Le général De Gaulle était une figure de la décolonisation et il était difficile aux partisans de l’extrême-droite d’aller vers lui. Aujourd’hui, la frontière tend à s’effacer.
Quand l’avenir est fermé, quand l’espérance s’épuise, alors l’interprétation de ce qui n’est plus occupe une place centrale, décisive. Le travail historique et politique aide à sortir de ce dilemme entre trop-plein, et absence de mémoires. En laissant ouverte la porte des controverses citoyennes démocratiques, débarrassé des discours fermés de revanches, pour sortir de la rumination du passé colonial et des blessures mémorielles.
Benjamin Stora (26.06.2022 – soutien au Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée)