Pour la première fois à Perpignan, le collectif « Pour une histoire franco-algérienne, non falsifiée » a organisé une journée d’hommages aux victimes des massacres perpétrés par l’armée française, aidée par les milices, le 8 mai 1945, à Guelma, Sétif et Kherrata.
Le matin, une gerbe de fleurs était déposée sur l’esplanade du square Bir Hakeim (emplacement qui devait être baptisé Pierre Sergent par le maire de Perpignan). Une plaque au nom de Bouzid Saâl, porteur du drapeau algérien, assassiné par la police à Sétif.
L’après-midi, une rencontre autour du film de Medhi Lallaoui « Les massacres de Sétif, l’autre 8 mai 45 ». En ouverture, Josie Boucher co-responsable du collectif prenait la parole pour expliquer le pourquoi de cette décision. Devant les agissements du maire de Perpignan, qui, encore une fois, autour du 19 mars, a organisé une exposition de photos de massacres perpétrés par le FLN, tout en faisant l’amalgame avec les terroristes du Hamas.
Le film fût une découverte pour beaucoup de personnes.
Le débat, animé par Jacki Malléa, natif de Guelma, qui était présent le jour de la manifestation, a porté sur les massacres de Guelma. Il a présenté deux livres qui expliquent, dans les détails tout ce qui s’est passé ce jour là et pendant 2 mois. Guelma 1945 de Jean Pierre PEYROULOU et Les Massacres de Marcel REGGUI. Dans ces livres figurent les noms de tous ces pieds noirs qui ont participé aux milices, armés par le sous-préfet ACHIARY. Avec des détails de faits perpétrés par des membres de sa famille, il a fini par le triste épisode des cadavres qui ont fini dans un four à chaux. Fait qui pour lui était insoutenable, après les fours des Nazis. Gâteaux algériens, thé à la menthe et autre aux permis aux participants de pouvoir échanger avec les intervenants.
Le collectif a annoncé que l’expérience serait reconduite l’année prochaine.