Tout à l’horreur des derniers crimes commis par des islamistes fous de dieu, la décapitation du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty et l’égorgement de deux paroissiennes et d’un diacre dans la basilique de Nice, nous avons à réagir !
Oui, les islamistes radicaux, fanatiques et obscurantistes, les islamistes fascistes doivent être combattus sans relâche et par tous moyens républicains ; au nom de la démocratie, du vivre ensemble, en réaffirmant les principes laïques et républicains qui fondent notre société.
Non, ne cédons pas face au climat de haine, de suspicion, d’exclusion qui est véhiculé par la noria d’idéologues médiatiques, par d’anciens ministres à la Valls ou Cioti, et qui se développe jusqu’aux bas-fonds de la droite et de ses extrêmes ; aux menaces, lancées des plus hauts niveaux de l’État, de dissolution d’associations de défense des droits, fussent-ils ceux de nos compatriotes musulmans, accusées sans le moindre indice sérieux d’être liées au terrorisme.
Face au déferlement de déclarations racistes ciblant nos compatriotes musulmans, auxquels l’État est tenu de garantir la libre pratique de leur culte, nous tenons à leur exprimer notre solidarité. L’islamisme n’est pas l’islam ! Il est grand temps de faire bloc pour sauvegarder la laïcité ancrée dans le socle fondateur de notre constitution. Nous disons non à une fallacieuse « union nationale », à ceux qui veulent interdire les mosquées, épiloguer sur le communautarisme (fut-il tchétchène !), bannir les femmes voilées de l’espace public ; non aux nostalgiques du « beau temps des colonies » ; à ceux qui s’opposent à l’égalité des droits ; à ceux qui, de droite et d’extrême droite, avançant idées nauséabondes, cherchent à instrumentaliser la colère et l’indignation légitimes de nos concitoyens.