Communiqué
du
8
octobre
2018
de
l’Association
Nationale
des
Pieds‐ Noirs
Progressistes
et
leurs
Amis
A
l’occasion
de
leur
dixième
Assemblée
Générale
les
6
et
7
octobre
à
Vitrolles
dans
les
Bouches
du
Rhône,
les
membres
de
l’Association
des
Pieds‐Noirs
Progressistes
et
leurs
Amis
(ANPNPA )
ont
réaffirmé
leur
engagement
à
poursuivre
leurs
actions
pour
que
se
renforce
l’amitié
des
peuples
algériens
et
français,
et
pour
combattre
en
France
la
montée
des
idéologies
d’extrême
droite,
le
racisme
et
la
xénophobie.
A
propos
des
déclarations
du
Président
de
la
République
Emmanuel
Macron
sur
l’affaire
Maurice
Audin,
ils
estiment
:
1/ Il s’agit d’une réelle victoire pour celles et ceux qui se battent depuis plus de 60 ans pour que soient reconnus la torture et l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française.
2/
Le
crime
est
reconnu
par
la
France
comme
crime
d’Etat,
puisque
l’assemblée
nationale
accorda en
1956
les
pouvoirs
spéciaux
(incluant
police
et
justice)
au
gouvernement
général
d’Algérie
qui
les
délégua
par
décret
à
l’armée
du
général
Massu.
3/
Il
faut
aller
au
delà
du
cas
particulier
du
militant
communiste
Maurice
Audin.
D’une
part
cette
reconnaissance
ouvre
la
voie
à
celle
des
autres
crimes
d’Etat
commis
tant
en
France
qu’en
Algérie,
comme
le
massacre
de
centaines
d’Algériens
le
17
octobre
61
à
Paris.
D’autre
part,
il
y a
eu
des
milliers
de
Maurice
Audin,
«
disparus
»
comme
lui
pendant
la
bataille
d’Alger.
4/
L’engagement
est
pris
de
l’ouverture
des
archives,
mais
jusqu’où
ira
cette
ouverture
?
Il
faut
que
cette
ouverture
ne
concerne
pas
que
l’affaire
Audin
mais
l’ensemble
de
la
guerre
d’Algérie.
Clore
cette
«
guerre
des
mémoires
»
que
certains
attisent
encore
à
plaisir,
nécessite
que
les
historiens
aient
accès
à
l’ensemble
des
archives
(tant
du
coté
français
qu’algérien),
afin
que
leurs
travaux
élaborent
une
histoire
suffisamment
argumentée,
solide
et
incontestable
pour
être
entendue
et
acceptée
par
tous.
5/ Pour les Algériens, c’est la reconnaissance que la torture et l’assassinat étaient une pratique systématique, normale et autorisée pendant la guerre d’indépendance. C’est aussi un geste vers l’Algérie officielle, et on peut caresser l’espoir qu’il y aura geste réciproque de la part du pouvoir en place.